Le projet de dégooglisation d’Échirolles avance à grands pas. La ville a entamé sa transition vers des logiciels libres il y a quelques années déjà, et les résultats sont enfin visibles. Dans cette quatrième partie, nous allons explorer les différentes étapes franchies par la commune pour parvenir à une liberté numérique totale.
Un projet de longue haleine
La dégooglisation n’a pas été une tâche facile pour Échirolles. La première difficulté a été de trouver des alternatives aux nombreux services proposés par Google, qui sont devenus incontournables pour beaucoup d’utilisateurs. La ville a dû mener une étude approfondie pour identifier les logiciels libres disponibles sur le marché et évaluer leur pertinence par rapport aux besoins de la collectivité.
Au-delà de la simple recherche de solutions techniques, la ville a également dû impliquer les différents services municipaux dans le processus de transition. Les agents ont été formés à l’utilisation des nouveaux outils et des changements ont dû être opérés dans les habitudes de travail.
Cette phase de préparation a été longue et complexe, mais elle était nécessaire pour garantir la réussite du projet.
Des outils adaptés aux besoins de la commune
Une fois les alternatives aux services de Google identifiées, la ville a procédé à leur installation et à leur configuration. Les logiciels choisis ont été adaptés aux besoins spécifiques de chaque service municipal, ce qui a permis d’améliorer leur efficacité et leur productivité.
Par exemple, la ville a choisi de remplacer Google Drive par Nextcloud, un logiciel libre de stockage et de partage de fichiers. Cette solution permet aux agents d’accéder à leurs documents depuis n’importe quel terminal connecté à Internet, tout en garantissant la sécurité et la confidentialité des données.
De même, l’utilisation de LibreOffice, une suite bureautique libre, a permis de faciliter le partage de documents entre les différents services municipaux, tout en réduisant les coûts liés aux licences propriétaires.
Un choix éthique et citoyen
Au-delà des avantages techniques et économiques que procure la dégooglisation, cette démarche s’inscrit dans une vision éthique et citoyenne de l’informatique. En optant pour des logiciels libres, la ville de Échirolles fait le choix de la transparence, de la collaboration et de la liberté d’utilisation des outils numériques.
Cette démarche est également un moyen de lutter contre la domination des géants de la tech sur notre vie numérique. En encourageant l’émergence de solutions alternatives et indépendantes, les collectivités favorisent la diversité et la concurrence sur le marché des technologies de l’information et de la communication.
Un exemple à suivre
Le projet de dégooglisation mené par la ville de Échirolles est un exemple inspirant pour de nombreuses autres collectivités. De plus en plus conscientes des enjeux de la liberté numérique, celles-ci sont de plus en plus nombreuses à s’engager dans cette voie.
La dégooglisation n’est pas une fin en soi, mais un moyen de réaffirmer la souveraineté numérique des territoires et de garantir la protection des données personnelles des citoyens. Les collectivités ont un rôle crucial à jouer dans ce domaine, en encourageant l’adoption de logiciels libres et en favorisant l’émergence d’une économie numérique plus éthique et responsable.
Le projet de dégooglisation mené par la ville de Échirolles est un exemple remarquable de la transition vers les logiciels libres. Il montre que cette démarche n’est pas seulement réalisable, mais qu’elle peut également offrir des avantages concrets aux collectivités et à leurs citoyens.
En choisissant de s’émanciper des géants de la tech, Échirolles fait le choix de la liberté, de la transparence et de l’indépendance. C’est un choix éthique et citoyen, qui devrait inspirer de nombreuses autres collectivités à travers la France et l’Europe.